Les dépouilles des six Français assassinés ont quitté Niamey dans la nuit de jeudi à vendredi. A la demande des familles aucune cérémonie n’a eu lieu au Niger. Il y en aura une ce vendredi 14 août à l’aéroport d’Orly à Paris présidée par le Premier ministre français Jean Castex, en présence des familles des disparus.
Les dépouilles des six Français assassinés ont quitté Niamey cette nuit. Etaient présents sur le tarmac de la base aérienne de Barkhane les collegues et amis des humanitaires de l’ONG Acted et les militaires français qui ont accompagné les cercueils par une haie d’honneur jusqu’à l’appareil.
Sobriété totale au décollage, mais aussi probablement ce vendredi après-midi à 16h pour la cérémonie qui sera présidée par Jean Castex. C’est encore une fois le souhait des familles. Seuls les proches seront présents, et les dirigeants d’Acted. Aucune association d’aide aux victimes n’assistera à l’hommage, pour préserver un maximum d’intimité loin des caméras.
Hommage national
Les familles ont pris une part active dans les modalités de cette cérémonie. Mardi, elles assistaient à une réunion de la cellule de crise du ministère des Affaires étrangères.
Durant cette réunion, les familles ont aussi eu leur mot à dire sur les différentes prises de parole pour la cérémonie, un représentant de l’État, a priori le Premier ministre, s’exprimera. Elles ont insisté sur le caractère sobre de l’hommage et ont surtout tenu à rappeler que leurs proches n’étaient pas des touristes inconscients, mais bien des personnes engagées dans l’humanitaire au Niger, et dont les actions ont considérablement contribué à améliorer, un tant soit peu, les conditions de vie des habitants de la région, durement frappés par le terrorisme. Après la cérémonie, les six corps devraient partir pour l’institut médico-légal pour une seconde autopsie.
Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti sera présent, manière de rappeler que le gouvernement a promis que ce « crime ne restera pas impuni ».
Emmanuel Macron, lui, sera à Brégançon. Selon le protocole, c’est le ministre des Affaires étrangères qui aurait dû présider cet hommage. Mais Jean Castex a finalement demandé au chef de l’Etat de s’en occuper, explique l’Elysée.
J’adresse aux familles de nos compatriotes mes pensées fraternelles et mon soutien.
Cette attaque lâche et abjecte endeuille notre pays et tous ceux qui se battent, partout, pour le droit de vivre dignement.
Ils ont mon infini respect. https://t.co/XMwxo8HLJo— Jean Castex (@JeanCASTEX) August 10, 2020