Un quart de siècle après sa sortie, le film de Mathieu Kassovitz refait parler de lui. Premier à évoquer la France métissée des cités, le réalisateur a créé un genre. Et des vocations.
Ladj Ly a 15 ans lorsqu’il voit La Haine. Le film le marque à tel point qu’il décide de devenir un jour cinéaste. Lorsque nous l’avions interviewé, en novembre 2019, à l’occasion de la sortie de son propre opus, Les Misérables, celui qui est désormais quadragénaire confiait son admiration pour Mathieu Kassovitz : « C’est l’un des premiers à avoir raconté la cité, il nous a tous inspirés. »
Sorti en 1995, La Haine a eu l’effet d’un uppercut pour le cinéma hexagonal. Récompensé à Cannes (prix de la mise en scène) et aux Césars (meilleur film), le long-métrage aux 2 millions d’entrées s’apprête à provoquer une nouvelle onde de choc, puisqu’il retrouvera les salles obscures françaises dans une version restaurée, le 5 août prochain.
Un beau livre, Jusqu’ici tout va bien, rassemblant des photographies de Gilles Favier, ainsi que le scénario et des textes du réalisateur, a été édité en juin par Maison CF. Enfin, un DVD collector contenant des bonus exclusifs doit sortir à la fin de novembre.
« Un avant et un après »
Pourquoi la célébration des vingt-cinq ans du film prend-elle autant d’ampleur ? Sans doute parce que La Haine n’a rien perdu…