Même les grands établissements tentent d’assurer leurs arrières. Plusieurs grandes banques américaines, inquiètes des conséquences de la pandémie sur la santé financière de leurs clients, ont mis des milliards de dollars de côté pour faire face aux impayés même si certaines ont bien profité de l’envolée de leurs activités sur les marchés. La plus grande d’entre elles, JPMorgan Chase, a ainsi gonflé ses provisions de 8,9 milliards de dollars au deuxième trimestre.
L’établissement s’attend en effet à une reprise économique au deuxième semestre « plus longue que prévue » initialement, a indiqué sa directrice financière Jennifer Piepszak. La situation s’est certes améliorée en mai et juin, eu fur et à mesure que les autorités levaient les restrictions les plus strictes. Mais il s’agissait des « mois faciles », soutenus par les aides financières du gouvernement versés aussi bien aux entreprises qu’aux particuliers, a estimé la responsable lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes. Les mois à venir « vont être beaucoup plus difficiles », a-t-elle ajouté.
28 milliards mis de côté
Même son de cloche pour Charlie Scharf, le directeur général de Wells Fargo qui a mis de côté 8,4 milliards de dollars supplémentaires pour se protéger des éventuels défauts de paiement. « Nous pensons que la durée et la sévérité de la crise économique ont considérablement augmenté par rapport à ce que nous avions prévu le trimestre précédant », a-t-il commenté dans un communiqué. Citigroup, la troisième grande banque américaine à dévoiler ses résultats trimestriels mardi, a pour sa part provisionné 5,6 milliards de dollars de plus.
Au total, les réserves mises de côté par les trois banques pour se préparer à une vague d’impayés et de faillites atteignent 28 milliards de dollars. Les mesures imposées pendant le trimestre pour enrayer la propagation du Covid-19 ont pesé aussi bien sur les finances de certains
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