Certaines professions sont durement touchées par la crise économique entraînée par la crise sanitaire, et de nombreuses entreprises vont avoir du mal à redémarrer. Près de Belfort, Yann et Nancy ont ouvert il y a deux ans un restaurant de burgers. Le couple espérait avoir remboursé d’ici une dizaine d’années son emprunt de 700 000 euros : le Robin’s Family marchait très bien. Avec le confinement et la fermeture de leur établissement, leur « rêve américain » s’est effondré. Aujourd’hui, ils redoutent de faire faillite.
Dès la fermeture, les six salariés ont été mis au chômage partiel. Seuls le cuisinier et une des deux serveuses viennent travailler trois soirs par semaine, les jours où le restaurant propose des burgers à emporter – en attendant de pouvoir rouvrir.
Les gestes barrières vont limiter le nombre de clients
Ce sont justement ces trois CDI à temps plein qui pèsent lourd sur la trésorerie du restaurant – contrairement au salaire des apprentis (moins de la moitié du smic), exonéré de charges sociales. Même après la réouverture, les gestes barrières vont limiter le nombre de clients, et il va falloir faire des économies… Yann envisage donc de passer lui-même en cuisine et de ne garder qu’une personne en salle, à mi-temps, pour aider sa femme.
Ce jour-là, le couple a convoqué l’équipe pour lui annoncer qu’il y aura des licenciements. Les salariés sur la sellette sont déjà au courant. La (…)