Beaucoup ont d’ailleurs pu s’en rendre compte pendant le confinement: sans activité, on s’ennuie bien vite.
Le confinement a pu sembler dans les premiers temps une parfaite opportunité pour se reposer et profiter d’un moment de paresse. Mais au bout de plusieurs semaines, parfois confinés seuls, beaucoup de gens en ont eu ras-le-bol. C’est une réaction tout à fait normale, car contrairement à ce que l’on peut croire, les êtres humains ne sont pas si fainéants.
Le paradoxe de l’effort
Ce phénomène s’explique très simplement, grâce au paradoxe de l’effort. Le chercheur Michael Inzlicht a découvert un fait surprenant. On tire plus de plaisir dans le fait de travailler pour obtenir quelque chose, que lorsqu’on l’obtient avec facilité. C’est ce qui justifie par exemple que l’on passe des heures à tenter de résoudre des mots croisés au lieu d’utiliser un moteur de recherche pour trouver la solution.
Cet apprentissage de la valeur du travail intervient tôt, dès l’enfance. On découvre peu à peu que l’effort est souvent récompensé par des résultats, ce qui nous pousse à poursuivre cette tendance dans notre vie.
Survivre à l’inactivité
Faire de l’exercice quotidiennement ou se fixer des tâches et défis à accomplir est un bon moyen de surmonter le sentiment de désœuvrement. Le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi explique que s’occuper permet de ne pas avoir de notion du temps précise, et ainsi de ne pas s’ennuyer.
Il faut également profiter du temps accordé pour se reposer, car on regrette souvent de ne jamais être en pleine forme, en temps normal. Ce confinement aura au moins appris une chose à certaines personnes: ne rien faire est parfois plus épuisant que s’occuper.