« Les rues sont à nous » : au mégaphone, les manifestants ne décolèrent pas, une semaine après la mort de George Floyd, cet Afro-américain mort asphyxié lors de son interpellation par la police à Minneapolis, le 25 mai, en raison d’une « pression forte et prolongée » exercée sur son cou et sa cage thoracique, selon l’autopsie. Les manifestants demandent justice et expriment colère et lassitude face aux violences policières à l’égard de la communauté noire.
Il est un peu plus de 20 heures, le couvre-feu vient d’entrer en vigueur. Deux cortèges viennent de se rejoindre à Columbus Circle, près d’une tour appartenant à Donald Trump. Le couvre-feu ? André, comme tout le monde ici, ne s’en soucie guère. « Ce n’était pas nécessaire, assure-t-il. Qu’est-il arrivé à la liberté d’expression ? À la liberté en Amérique ? Mais on est trop nombreux pour eux. »
Une manifestation à marche forcée, entre des boutiques dont les vitrines ont été protégées. A chaque barrage, le cortège, mené par (…)