Il ne s’est pas encore adressé solennellement à la nation, mais il multiplie les tweets. Depuis la mort de George Floyd, Afro-américain de 46 ans tué, le 25 mai, par un policier blanc à Minneapolis (Minnesota), Donald Trump voit la situation lui échapper. Le pays est en proie à de nombreuses manifestations – mais aussi des émeutes et des heurts – contre les violences policières et le racisme. Si le président américain appelle régulièrement au calme et demande « justice » pour George Floyd, il qualifie aussi les protestataires de « voyous » et d’« anarchistes » et menace de recourir à la force.
Avec ses tweets, « il met de l’huile sur le feu », juge auprès de franceinfo Pap Ndiaye, historien, professeur à Sciences Po Paris, spécialiste des Etats-Unis et de la condition noire-américaine. « On a un président américain qui excite et joue aussi, semble-t-il, la campagne électorale, en voulant mobiliser une partie de ses supporters au nom de l’ordre, au nom du maintien de l’ordre », ajoute-t-il.
Mercredi 27 mai : un « événement très triste »
Il faut attendre deux jours après la (…)