La déclaration du président de la République est très attendue ce week-end, il en est de même sur la décision du gouvernement sur la poursuite ou non de l’état d’urgence sanitaire dû à l’épidémie du coronavirus. Une chose est pour l’instant sure, le virus reste encore présent sur le sol malgache et son intensité devient de plus en plus inquiétante, au vu notamment du nombre de cas confirmés ces derniers jours (238 cas au total) et au nombre de patients hospitalisés (126).
L’inquiétude reste très présente, d’autant plus que Madagascar fait actuellement partie des îles de l’océan indien qui enregistre un très grand nombre de malades du coronavirus en traitement. Puisque l’île Maurice comme l’ile de La Réunion, il n’y a presque plus de cas très inquiétant de coronavirus et le nombre de patients est en forte baisse. Même à Mayotte où la situation est qualifiée de très grave par les autorités françaises, le nombre de patients hospitalisés est seulement près d’une cinquantaine.
Le déconfinement progressif lancé trop tôt, l’indiscipline et l’insouciance de la population que le chef de l’État a déjà pointées du doigt, sont considérés comme à l’origine de la hausse de la contamination dans le pays. Les contaminations communautaires le confirment d’ailleurs.
Les difficultés économiques dues à cette crise sanitaire avaient entre autres obligé les dirigeants à opter pour la reprise petit à petit des activités, une situation qui aurait favorisé la propagation rapide de la maladie. Mais après deux mois de confinement et d’état d’urgence sanitaire, les politiciens et analystes estiment que le pays ne peut plus faire marche en arrière et placer les citoyens en confinement. Paul Rabary, ancien ministre de l’Éducation nationale et sociologue, estime surtout qu’on ne peut plus procéder au confinement.
Du côté des écoles privées, la situation économique semble également être explosive. Entre ceux qui referment à nouveau, d’autres se préparent à une reprise des cours, par tous les moyens, dès la semaine prochaine, pour justifier l’obligation des parents à payer les frais de scolarité de ces deux derniers mois. C’est le cas notamment d’une école privée à Talatamaty qui prévoit une reprise dès mardi, quelle que soit la déclaration du chef de l’État. « Les enseignants seront disponibles dès mardi pour dispenser des cours ou pour apporter des explications sur les cours qu’on distribuera en fasicules », explique le secrétaire général de cette école.