Le pays a recensé plus de 200 000 cas de Covid-19. Une envolée qui, selon les autorités russes, s’explique par la multiplication des tests effectués.
C’est un cap symbolique qui a été franchi. Dimanche 10 mai, la Russie a passé la barre des 200 000 cas confirmés de Covid-19, avec un nombre de nouvelles infections quotidiennes haut et qui devrait en faire le pays le plus touché en Europe dès la semaine prochaine. Les autorités ont en effet rapporté dimanche 11 012 nouveaux cas de contamination au nouveau coronavirus, portant le total confirmé à 209 688 cas dans le plus grand pays du monde, tandis que la mortalité officielle reste relativement basse avec 1 915 victimes.
Les autorités russes affirment que l’envolée du nombre des cas depuis une semaine s’explique par la multiplication des tests effectués – 5,4 millions selon le comptage de dimanche – et non par une accélération de la propagation. Cela expliquerait aussi la faible mortalité. L’objectif du dépistage massif est de traquer les cas asymptomatiques ou légers de Covid-19 et qui ne sont pas nécessairement comptabilisés dans d’autres pays faute d’accès aux tests. Mais certains en Russie doutent de cette interprétation et de la véracité des statistiques de mortalité.
Michael Ryan, le directeur exécutif chargé des questions d’urgence sanitaire à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a estimé vendredi que « la Russie vit probablement une épidémie à retardement ». Moscou, principal foyer de l’épidémie en Russie, a prolongé le confinement jusqu’à la fin du mois de mai tout en autorisant les chantiers et les industries à reprendre leur activité.